• Interview d'Alex Rossi – 10 mars 2015 – Le Pop In (105, rue Amelot – 75011 Paris).
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Interview d'Alex Rossi (10 mars 2015)

    Alex Rossi sera chargé de clore la première édition de This Is French Pop qui aura lieu le 10 avril au Pop In. Espérons qu'après Digitale Sanguine et Sans Sebastien, vous aurez encore de l'énergie pour reprendre L'Ultima Canzone, Ho Provatto Di Tutto, et peut-être de nouveaux morceaux italo-pop... Nous l'avons rencontré au début du mois de mars et avons passé un long moment à discuter de la construction de ses goûts musicaux, de son parcours, de ses publications...

    Baptiste & Gérald : Quels ont été tes premiers émois musicaux ? Pourquoi as-tu eu envie de te lancer dans cette voie ?
    Alex Rossi : Je suis né en 1969, j'ai grandi dans les années 80. Mes parents écoutaient beaucoup de variété française dans les seventies, ils n'achetaient que des 45 tours donc que les tubes du moment: Delpech, Claude François, Matia Bazar, Abba, Polnareff, Christophe, Joe Dassin etc...Mon père se rêvait producteur, ce qu'il a tenté de faire...Il est sorti avec une clodette pendant quelques mois.
    Début 80, un mercredi devant la télé, je tombe sur un vidéo-clip d'un type déguisé en auguste, c'était David Bowie avec Ashes to ashes. J'étais comme magnétisé. C'est le premier disque de ma discothèque personnelle, que j'ai volé en magasin. Puis j'ai entendu Week-end à Rome d'Etienne Daho à la radio. Quand tu tombes amoureux à 13, 14 ans tu te dis que c'est du sérieux et donc Daho, ça me parlait. Daho a été particulièrement important, comme un grand frère, un véritable passeur.  C'est grâce à lui que j'ai écouté Elli et Jacno, le Velvet, les Smiths et toute la scène rennaise. Comme je suis du Gers et donc tout près de Toulouse, je découvre Les Fils De Joie qui commencent à avoir une notoriété bien au-delà de la région avec le morceau Adieu Paris. J'étais aussi fasciné par Taxi Girl, leur côté beau et dangereux, ambigu sexuellement parlant. Par contre je détestais Telephone ! J'écoute beaucoup Stéphan Eicher et son premier album solo "Les chansons bleues".

    Interview d'Alex Rossi (10 mars 2015)

    Dans mon bled, j'avais un pote de 10 ans mon ainé qui m'a fait découvrir beaucoup de groupes anglais comme Les Stranglers, TV Personalities, Aztec Camera, The Jazz Butcher, New Order. Puis toute la vague de Manchester en 89: Stone Roses, Ride, James, Jesus and Mary Chain, que je vois pour la plupart en concert au Rockstore de Montpellier, où je suis à la fac de cinéma. Bref, ma culture musicale est totalement POP au sens large du terme.

    B&G : Pendant cette phase de découverte, tu commences à jouer ?
    AR : Mes meilleurs amis montent un groupe et veulent me faire chanter en anglais. J'étais pas contre, vu mes influences, mais j'avais un accent pourri, aucun groove! Je leur ai dit d'avancer sans moi. Je commence à écrire des textes dans mon coin, des nouvelles, des poèmes en prose car la littérature devient très importante pour moi. Je lis Le bleu du ciel de Bataille puis Zone érogène de Djian, puis Bukowski, puis John Fante. J'aime leur phrasé court, leur économie de mots qui va à l'essentiel. Une influence majeure quand j'écrirai mes premiers textes de chanson par la suite...
    A 16 ans, je fais un essai à Radio 32, la radio du Gers et je suis pris pour animer une émission hebdomadaire pop-rock. Un an après, en 86, je bosse le vendredi et samedi soir comme DJ dans un club qui s'appelait La nuit. C'était un gros club qui pouvait accueillir plus de 1000 personnes.  La programmation était intégralement pop et rock. Le patron me payait 300 francs chaque soir, au black puisque j'étais lycéen, j'avais l'impression de commencer à gagner ma vie, je claquais tout en disques, livres, j'invitais des filles au resto... Un soir, un garçon vient me parler et me dit qu'il écoute mon émission radio. Jean-Philippe fait de la musique très influencée pop anglaise. Je lui dis que j'écris des textes « pour le plaisir » et lui en file 2 ou 3. Quelque temps après, il revient avec une chanson. Elle s'appelle La nuit américaine. C'est la première  que je co-signe et que je chante, pas très juste...On en a fait quelques autres ensemble mais sans lendemain. Puis je rencontre Marc Minelli, de passage à Auch pour un concert. J'adorais son album Faces produit par Jérôme Soligny, surtout sa chanson Love atomic. Marc avait (et a toujours) une voix et un charisme incroyables. Il me propose de lui envoyer des textes. Quelques mois plus tard je pars enregistrer 4 titres chez lui au Havre mais qui ne verront jamais le jour. A l'aube des années 90, j'ai pas encore trouvé ma voie, je me cherche mais je n'abandonne pas... Je me suis toujours laissé porter par des compositeurs. Je ne me suis jamais mis à fond sur un instrument. Ca a été toujours comme ça, et c'est encore le cas aujourd'hui. Ca m'arrive de trouver des mélodies voix mais pas plus que ça. Il me faut toujours un compositeur.

    B&G: Tu signes avec un label dans les années 90?
    AR: Je me suis installé à Paris en 93. J'ai bossé dans le cinéma, je faisais un peu de tout , j'ai travaillé à la télé, comme barman aussi...Mais je continuais à écrire et enregistrer des chansons avec Pierre Barguisseau, qui venait de travailler avec Frank Darcel. C'était un peu mon mentor qui drivait artistiquement mon projet solo. Je démarchais les maisons de disques moi-même, avec mes maquettes. Pendant 3 ou 4 ans, j'ai dû faire une centaine de rendez-vous avec des directeurs artistiques. Je chantais dans les bars, sur des péniches où j'ai ouvert pour Marie France entre autres... Et j'ai signé avec un producteur indépendant, qui m'a ensuite fait signer chez Mercury en 97 pour une poignée de singles (Le coeur du monde, Ma vie privée...). Mercury c'était le label show-biz par excellence, le label de Johnny, Pagny, Elton John, Texas etc...Bref la grosse machine. Pendant trois mois, les équipes du label sont derrière toi, mais ensuite, si cela ne va pas assez vite à leur goût, si ton single ne passe pas sur NRJ, on te met au placard. La seule bonne chose que je retire de cette expérience, c'est ma rencontre avec Frédéric Lo, qui était aussi signé chez eux. Un an après la fin de mon contrat chez Mercury, j'ai signé chez Edel, un label de Sony, en 2001. Pas concluant non plus. Quelques années un peu chaotiques donc... Et puis de 2002 à 2006, j'arrête de chanter pour moi, j'écris pour les autres, pour Axel Bauer et même Dick Rivers. Je vois beaucoup Frédéric Lo, qui compose Crève-coeur pour Daniel Darc. Je fais quelques chansons avec Fred, qu'on essaie de refiler à la variét' française. Je fonde Ballu, un collectif musical situ-punk avec le journaliste et écrivain Arnaud Viviant et Stéphane Hermlyn (ex Shredded Ermines). On s'amuse bien. Puis en 2006, j'enregistre tout un album avec Viens par ici en premier extrait, mais qui ne verra jamais le jour.
    J'ouvre alors une page Myspace et le redac chef du tout jeune Gonzaï me contacte et fait un chouette papier + interview sur mes chansons. C'est aussi à ce moment-là que je rencontre virtuellement Romain Guerret aka Dondolo. Je me faisais des nouveaux potes sur Myspace, on s'envoyait des chansons... C'était très frais, et très foisonnant ! Je refais des concerts dans les premières soirées Gonzai entre autres... Je sors en 2010 un Ep "My Life Is A Fucking Demo" en toute « clandestinité », dans la piaule de  Dominique Pascaud, mon nouveau compositeur et compagnon de scène. Il y a Chair Et Canon, Rouge Est Mon Nom... Mais ces morceaux mériteraient d'être un peu plus produits, même si le côté brut, dans l'urgence, est intéressant.

    Ensuite, j'ai écrit Je Te Prends, toujours avec Dominique Pascaud. On l'avait écrit pour quelqu'un d'autre à l'origine, une fille qui devait signer chez une major, mais le plan est tombé à la flotte. Puis Inès Olympe Mercadal, qui vient de la mode, me sollicite pour la faire chanter. je lui fais écouter Je Te Prends, on l'enregistre avec ma voix témoin pour la guider et la chanson finit en duo ! C'est aussi à ce moment-là, vers 2011, que je rencontre Marc Desse qui sortait son premier 45 tours, Petite Anne, sur un label américain basé à San Diego – Bleeding Gold Records. C'est Marc qui parle de Je Te Prends à ce label, dont le patron adore la french pop, même s'il ne parle pas un mot de français ! Il a sorti le titre en vinyle.

    B&G : Et puis vient ta période « italienne » ?
    AR : J'ai écrit et chanté ma première chanson en italien en 2006 qui faisait parti de l'album pas sorti, elle s'appelle Tutto, ça parle de mes origines italiennes, de mon père, de mon grand-père etc...
    Depuis 2007-2008, avec Romain Guerret, on se disait qu'on pourrait faire une chanson tube en italien. On aime le même style de variété italienne : Lucio Battisti, Matia Bazar, Adriano Celentano... Ce côté léger, un peu kitch, tout en étant mélancolique, voire triste, et d'une efficacité romantique absolue ! En 2012, lors d’un des séjours de Romain chez moi à Paris, on en reparle, et là je me suis vraiment motivé. J’ai trouvé le titre, L’Ultima Canzone, puis j’ai écrit un refrain, et enfin l’ensemble du texte. J’ai envoyé le tout à Romain. Une semaine après il m’envoyait une mélodie. J’ai tout de suite adoré. Arnaud Pilard est rentré dans la partie pour finir avec lui les arrangements et la réalisation du titre. J'ai fait écouter la chanson autour de moi, dont le duo de réalisateurs Gautier&Leduc qui ont fait le clip dans la foulée. On a mis la vidéo sur YouTube, et le morceau a bien circulé. Technikart et Gonzai ont fait des papiers dithyrambiques bien avant sa sortie. C'est comme cela que JB de Born Bad Records est tombé sur la chanson et a décidé de la sortir. Je pensais qu’on ne ferait qu’un remix en face B, mais le label a voulu un autre morceau original. Alors on a fait Ho Provato Di Tutto. Pour cette chanson, j’ai écrit le texte sur la mélodie, alors que c’était l’inverse pour L’Ultima Canzone. Au final, le disque est sorti au même moment que l’album d’Aline « Regarde Le Ciel » – ce n’était pas prévu ! – mais ça ne faisait pas doublon, ça n'a rien à voir...Il n’y avait pas vraiment de stratégie, c’est une histoire de copains, d’amitié…Quand je sors, des gens que je ne connais pas m'en parlent tout le temps.

    B&G : Bientôt un prochain album en italien ?!
    AR : A l'heure où je vous parle, j'ai un EP de prêt en italien. Toujours avec Romain Guerret, Arnaud Pilard, mais aussi Dominique Pascaud et un jeune pote sicilien Rosario Ligammari entre autres...Le prochain single, la suite logique de L'ultima canzone, est mixé et masterisé. Je vais faire le clip que je voudrais sortir avant l'été. Donc un EP sûr, voire un album d'ici fin septembre...En attendant vous pouvez toujours aller écouter la reprise que j'ai faite avec Frédéric Lo pour la compilation hommage à Jacques Duvall, le plus grand parolier belge francophone, qui s'appelle La chanson la plus triste du monde, c'est en français.... ( https://jacquesduvall.bandcamp.com/track/la-chanson-la-plus-triste-de-monde).

    B&G : Rassure-nous, L’Ultima Canzone sera dans l’album ?!
    AR : Obligé ! C’est le point de départ. Tout comme Ho provato di tutto!

    B&G : On a hâte ! Et pour finir, le questionnaire « Dernier coup » ! Dernier coup de cœur ?
    AR : Digitale sanguine
    B&G : Le dernier coup de gueule ?
    AR : Contre les huissiers...
    B&G : Le dernier coup de rouge ?
    AR : Je me suis ouvert le front dans les chiottes du café Chair de poule, je n'étais pas ivre, y'avait plus de lumière. J'y ai mes habitudes. Je vous recommande leur Chinon naturel.


    votre commentaire
  • Interview de Motorama (pour leur concert au Nouveau Casino le 03 février 2015, et la sortie de leur album « Poverty » le 26 janvier 2015).
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.
    Traduction de l'interview du russe au français par Kevin LIMONIER.

    Interview de Motorama et live report (concert du 03 février au Nouveau Casino)

    Le 03 février dernier, les russes de Motorama étaient en concert au Bataclan. Leur prestation scénique fut impressionnante, à la hauteur de leurs trois albums. Derrière des apparences glaciales et martiales, leur cold wave se révèle lumineuse, mystérieuse, hypnotique. Leur musique, à la production Do It Yourself, est épurée, mais aussi riche et nuancée. Bref, une musique infiniment humaine, jouée par un groupe rare et précieux.

    Les morceaux se succédèrent sans temps mort, du smithien Corona au sublime Write To Me, en passant par une version magistrale du classique Alps, possédée, intense et intemporelle.

    Setlist : Corona << To the South << Dispersed Energy << Red Drop << She Is There << Old
    Rose in the Vase << Similar Way << Special Day << Empty Bed << Ghost << One Moment << Heavy Wave << Alps << Eyes << During the Years << Write To Me

    Deux heures avant le concert, Vladislav Parshin, chanteur et guitariste de Motorama, nous avait accordé une interview. L'occasion pour nous d'en savoir un peu plus sur les secrets de ces alchimistes modernes du post-punk et sur leur dernier album.

    Baptiste & Gérald : Votre nouvel album « Poverty » fait la part belle aux claviers. Et la guitare est un peu plus en retrait que dans vos deux précédents albums. C’est une volonté de votre part ?
    Vladislav Parshin : Oui, on peut dire que c'est une volonté de notre part. On a enlevé une guitare, avant nous en avions deux. Maintenant nous n'en avons plus qu'une, ainsi qu'une basse et un clavier pour jouer des choses plus mélodieuses.

    B&G : On vous compare souvent à Joy Division. C’est encore plus marqué dans votre nouvel album « Poverty », sur un titre comme Dispersed Energy par exemple. Et aussi sur la pochette de l’album. Ce groupe a-t-il été important pour vous ?
    VP : Important oui, mais pas tant que ça. A la fin des années 1990 et au début des années 2000, Joy Division était important pour nous, comme d'autres groupes de Factory. C'est pour ça que je dirais que ce n'est pas spécialement Joy Division qui est important.

    B&G : Corona, le morceau qui ouvre « Poverty », fait penser à This Charming Man des Smiths, en particulier la basse et la guitare. Ce groupe a-t-il été une influence ?
    VP : Les Smiths nous plaisent beaucoup. C'est sûr que l'on retrouve leur influence dans notre musique. Les critiques musicaux peuvent trouver des ressemblances, et aussi des différences. Mais, en principe, oui il y a quelque chose des Smiths chez nous. Dans les lignes de guitare et de basse. Et aussi avec la batterie.

    B&G : On vient de parler de Joy Division et des Smiths. Quels sont les autres groupes qui vous ont donné l’envie de former Motorama ?
    VP : Le Velvet Underground, au début des années 2000, quand j'avais 15 ans. Puis The Strokes, The Choral, ou encore les Pink Floyd à l'époque de Syd Barrett. Il y a aussi les groupes soviétiques et russes des années 1990 comme Kino [1] et Zvuki Mu [2]. La période Britpop a aussi été une grosse influence. Par exemple le groupe Gene. Et bien sûr tous les groupes de la mythique cassette C86.

    B&G : Vous venez d'évoquer deux groupes russes. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la scène indie pop russe ? Connaissez-vous le groupe Manicure, lui aussi très influencé par le post-punk ?
    VP : Oui on connaît Manicure. On les apprécie. Maintenant, ils font surtout des chansons en russe. En 2008-2009, il  y a eu en Russie quelques autres groupes de post-punk, comme Human Tetris à Moscou.

    [1] Kino est un groupe de légende, ayant influencé toute une génération de jeunes soviétiques. Le chanteur du groupe, Viktor Tsoj (mort à Leningrad en 1990) est une véritable icône de la jeunesse des années 1980. En Russie, son nom et ses chansons sont étroitement associées à l'imaginaire de la « libération » de la fin des années 1990. Si bien qu'il n'est pas rare de trouver en Russie des tags en son honneur.

    [2] Zvuki Mu est un groupe soviétique fondé en 1981, mais qui n'a sorti son premier album qu'en 1989, en raison de l'interdit idéologique qui pesait sur la scène rock soviétique jusqu'au début de la Glasnost (1986-1987).


    votre commentaire
  •  Interview de Digitale Sanguine (Mehdi Naili, accompagné de son guitariste Gauthier Favier) – 6 mars 2015 – Le Pop In (105, rue Amelot – 75011 Paris).
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Interview de Digitale Sanguine (6 mars 2015)

    Baptiste & Gérald : Salut Mehdi, nous sommes très contents de t'interviewer, et encore plus contents que tu ouvres notre soirée du 10 avril. Raconte-nous un peu ton parcours musical, pour commencer.
    Mehdi Naili : Je suis autodidacte. A l'origine, je viens du rap. Du rap, je suis passé à  l'électro. J'ai fait pas mal de house, quand j'ai commencé à sortir en club... Et puis j'ai commencé à travailler avec des labels, en tant que compositeur et remixeur. J'ai bossé pour des majors, pas mal de labels et d'artistes différents. J'ai touché à pas mal de styles musicaux.

    B&G : Mais quel est le pont entre tous ces styles ?
    MN : J'ai toujours aimé le mélange de tous ces genres ; en ce qui concerne l'électro, la house et le hip-hop, cela reste de la musique électronique. La démarche reste la même : des beats  bien lourds des vinyles, des samples, des boucles, des choses qui tapent bien. A côté de cela, j'ai toujours aimé la période des années 80, la période post-punk.

    B&G : Dans ce contexte, comment as-tu créé Digitale Sanguine ?
    MN : Musicalement, je n'étais pas vraiment au top à ce moment-là. Je dirai même que j’étais dans une période sombre de ma vie. J'avais envie d'arrêter la musique. Mais, au fond, cela faisait longtemps que j'avais envie de chanter en français, mais je n'avais pas les burnes pour le faire... Ce n'est pas facile de se lancer dans l'écriture en français. En anglais c’était plus facile de se cacher derrière la langue (rires). C'est plus facile de travailler le son des mots en anglais. Alors qu'en français, tu n'as pas le droit à l'erreur. Un jour, je me suis lancé en me disant que si je n'essayais pas je ne saurais jamais... Il ne faut pas mourir con … Et depuis j'ai continué.

    B&G : Tes influences majeures sont anglo-saxonnes ?
    MN : Non, pas vraiment, j'ai écouté pas mal de musique venant des U.S, de France bien sûr. Ma sœur étant plus grande, elle écoutait beaucoup de new-wave et de musique anglo-saxonne : les  Cure, toute la mouvance néo-romantique .  Aussi des groupes post punk comme The Sound, Dead Can Dance, Cabaret Voltaire, Clan of Xymox, The Divynils, Joy Division, Human League.

    B&G : Ces influences sont apparues à quel moment chez toi ?
    MN : Ce sont des influences qui sont assez anciennes, grâce à ma grande sœur. Le hip-hop m'a ensuite  permis de m'affirmer car j'ai monté mon premier groupe de rap à 11 ans.

    B&G : Mais comment on se retrouve dans le rap à 11 ans ?
    Un pote qui avait un synthé et un ampli guitare chez lui, m'a proposé de passer pour faire de la musique.  Quelques semaines après, on fait 3 démos pour le fun  et on se retrouve a faire la fête de la musique.... Stress de la 1ere rencontre avec le public !  En y pensant, j'en ris mais, à ce moment-là, je me suis fait dessus (rires) ! Ca a vraiment été l'élément déclencheur, c'est comme ça que ça s'est passé. C'est tout ça qui m'a donné envie de faire de la musique !

    B&G : Et quel est l'artiste qui t'a marqué ?
    MN :  Oula ! Il y en a beaucoup ! Je dirai qu'Adrian Borland, du  groupe The Sound, est un des seuls qui reste dans mes playlists. C'est quelqu'un qui a un putain de charisme que les autres n'ont pas !Quand j'écoute le titre Winter, sa voix seule avec cette guitare … Le mec envoie tellement méthodiquement depuis le fond de ses entrailles que ça me donne presque les larmes aux yeux .. Je suis très attentif aux voix, et là c'est quelque chose !  Fin de vie tragique … Un vrai artiste !

    B&G : Si l'on regarde l'ensemble la scène pop en France, quels sont les groupes qui te marquent ?
    MN : Je n'ai pas vraiment de groupes qui me marquent. Mais j'aime bien France qui vient de Toulouse, et leur musique très planante et électronique. Aline évidemment. Alex Rossi avec son italo hit parade !  Marc Desse bien sûr aussi.

    B&G : Tu as d'ailleurs fait la première partie d'Aline en septembre 2013, tu les connais bien ?
    MN : Oui on est copains. La connexion s'est faite assez naturellement. Faire leur première partie à Avignon était un super moment et je pense que cela est réciproque. J'espère que nos chemins scéniques se re-croiseront bientôt.

    B&G : Et si on remonte un peu le temps, tu te sens en phase avec un certain âge d'or de la pop française ?
    MN : Bonne question ... Pour être honnête je n'en sais rien … je crois que je me sens surtout en phase avec mes sentiments …

    B&G : Et puis, comme il en était question avec les Sans Sebastien, des artistes comme Lio, entre la pop anglo-saxonne et la variété française ...
    MN : J'adore son titre Sage comme un image, avec son coté funky à souhait ! Je pense qu’aujourd’hui, malgré tout, c'est difficile d'avoir quelque chose qui reste entre les deux, entre la pop et la variété... Même si c'est le cas de Digitale Sanguine finalement ! On m'a souvent dit que j'étais à la limite de la variété... Que j'ai un côté borderline, c'est ce qui fait peut être le caractère de ma musique .

    B&G : Allons un peu dans le détail de tes morceaux : quel est le premier morceau de Digitale Sanguine ?
    MN : Le tout premier morceau  était  Fusée Blanche, un titre assez planant et assez triste. Mais je ne joue plus ce morceau, c'était très bad, très profond, trop profond peut-être. Cela dit, il y a toujours un contraste dans mes morceaux : un côté dansant, et des textes potentiellement mélancoliques...
    Gauthier Favier : Peut-être qu'elle est là la différence avec la variété justement ...
    MN : Ensuite j'ai écrit Rythmes 'Digitales', L'Amour A Mort, Etranges Mélodies. Et bien d'autres morceaux que je jouerai le 10 avril ! D'ailleurs, je pense avoir assez de titres pour sortir un EP de 5 titres ... Je pense dévoiler une date de sortie prochainement.
    GF : L'EP, c'est le format parfait !

    B&G : Comment construis-tu tes chansons ?
    MN :  En général, je commence « piano-voix » pour trouver la mélodie et le placement, car je pense qu'une chanson doit fonctionner en mode piano - voix (ou guitare - voix) ... Ensuite je retranscris les accords à la guitare, puis vient le beat. Le dernier REC est la voix qui vient se poser sur ce lit musical.

    B&G : Et toi Gauthier tu joues avec Digitale Sanguine depuis peu non ?
    GF : Oui depuis quelques mois seulement.
    MN : Gauthier  est un bon musicien, qui est à l'écoute. Nous avons beaucoup d'affinités musicales et comme nous sommes potes et qu'il aime ce que je fais, je lui ai proposé naturellement de rejoindre Digitale Sanguine.

    B&G : On va finir avec l'interview Dernier Coup ! Dernier coup de cœur ?
    MN : Le poulet au curry de ma femme !
    GF : Jessica 93 ; dans les groupes actuels, c'est inloupable !

    B&G : Dernier coup de rouge ?
    MN : Une bonne bouteille de rouge au studio !


    votre commentaire
  • - Aline : La vie électrique

    - Blur : Go Out

    - Gaz Coombes : Detroit

    - Le Couleur : Club italien

    - Venera 4 : Eidôlon

    - Malvina Meinier : Waverer

    - Best Youth : Red Diamond

    - Papooz : Louise (My girl looks like David Bowie)

    - Triptides : Throne of stars

    - Mondrian Singapour : Chute Libre

    - Dodi El Sherbini : L'éternel retour

    - Michel Houellebecq : Présence Humaine


    votre commentaire
  • Interview de Sans Sebastien - 24 février 2015.
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Interview de Sans Sebastien (24 février 2015)

    Baptiste & Gérald : Racontez-nous un peu vos histoires personnelles et les moments charnières qui vous ont donné envie de faire de la musique et cette musique-là en particulier !
    Nicolas : J’ai commencé la musique quand j’ai rencontré Cyril, cela fait huit ans à peu près, sept ans… Je suis vraiment nul pour les dates ! Bref. En ce qui me concerne, je viens du cinéma, j’ai d’ailleurs fait des études de ciné, d’où ma connaissance de l’affiche « Impossible mais pas français » ! J’ai aussi suivi des cours de musiques de film. Je travaille maintenant pour un label de musiques de film qui s’appelle Music Box Records (http://www.musicbox-records.com/fr/). C’est un label qui est spécialisé dans la réédition de musiques de films des années 70 et 80. Grâce à ce travail, j’ai quand même pu rencontrer Blier et Mocky ! Ceci dit, je n’avais jamais fait de musique, j’avais seulement un peu pianoté. Mais c’est vraiment quand j’ai rencontré Cyril, qui avait déjà un groupe…
    Cyril : … qui s’appelait Saint Sébastien, ce n’était pas encore Sans Sebastien ! Il y avait bien sûr dans ce nom la référence au groupe de pop Saint Etienne, mais aussi la référence à la ville de San Sebastian en Espagne qui est à côté de Biarritz, là d’où je viens. C’était un groupe de formation pop-rock plus classique, batterie-basse-guitare. Au moment où j’ai rencontré Nicolas, le groupe était presque séparé. Nicolas a d’ailleurs dû voir notre dernier concert.
    N : Oui tout à fait, c’était avec Lio…
    C : Eh oui, on a travaillé avec Lio ! Elle nous avait repérés via MySpace, elle m’avait appelé, et elle était venue chanter avec nous. Mais on n’avait pas su gravir cette marche, malheureusement… Et donc ensuite, on devient Sans Sebastien. Car Saint Sébastien est fini,  donc on est sans Sébastien, et aussi car on n’est plus des Saints !
    N : C’est bien tu as tout dit !
    C : Pour en revenir à la fin de Saint Sébastien, Nicolas m’envoyait des morceaux, et comme j’écoute toujours quand on m’envoie quelque chose, j’ai trouvé certaines de ses compos vraiment pas mal. En revanche, comme il était autodidacte, je ne me suis pas dit que l’on pouvait faire de la musique ensemble, je me suis dit qu’il faisait cela pour s’amuser, comme plein de gens. Mais je me suis aperçu d’un vrai talent de mélodiste et d’arrangeur, et de tout en fait ! Ça m’a beaucoup impressionné, je ne sais pas faire tout cela ! Ce que j’aimais beaucoup dans ses mélodies, c’était leur aspect nostalgique.
    N : Je me souviens de la première musique que j’ai faite, c’était un arrangement de l’hymne de la R.D.A.. Le morceau s’appelait R.D.A Hysteria ! Ensuite, sur certaines propositions, Cyril a écrit des paroles.
    C : Justement l’écriture n’était pas simple, car Nicolas étant très imprégné de musiques de films, les mélodies étaient jolies, mais pas toujours des mélodies pop. Donc, petit à petit, j’ai dirigé Nicolas vers des compos beaucoup plus pop, cette pop de la fin des années 70, de la vague française surtout.

    B & G : On vous présente souvent comme « les enfants de l’âge d’or de la pop française », vous en pensez quoi ?
    C : Depuis tout petit, j’achète des tonnes et des tonnes de musique, même si maintenant je n’en achète plus, je télécharge comme tout le monde ! J’avais des problèmes vocaux dus à une mue plutôt radicale, je ne pouvais pas vraiment chanter. J’ai commencé par faire des études de comédien. Et petit à petit, je suis revenu à la musique… Cela s’est fait naturellement. Je ne me suis pas posé de question, même si je me suis rendu compte que mes premiers morceaux étaient très inspirés de chansons écrites par Jacques Duvall, essentiellement pour Lio. Ou alors Mikado (on va d'ailleurs faire un duo dans l’album avec Pascale Borel, la géniale chanteuse de Mikado…)… En fait, tout ce qui finit les années 70 et débute les années 80. Mais ce qui est important, c’est que ces influences-là, je ne les ai pas découvertes sur le tard… Elles font partie de mon identité, de ma construction. C’est mon essence.
    N : Il y a des points communs dans nos influences. Cyril, c’est Lio, Jacques Duvall, Blondie aussi, et moi c’est Michel Legrand, François de Roubaix. Les points communs résident dans la couleur musicale, dans les synthés, dans l’écriture à la fois légère et mélancolique… Je dis légère mais en même temps, l’écriture nous demande beaucoup de boulot… Bref, avec Cyril, nous nous sommes bien trouvés !

    B & G : En fait vous êtes les enfants de Daho, Elli et Jacno, et Lio… ?
    C : En fait, il faudrait nuancer sur toutes ces influences. On commence à s’ouvrir sur autre chose que cette pop années 80, et cela se verra dans l’album que l’on va bientôt enregistrer. Et puis c’est une question de production aussi : quand on fait des choses homemade, on va plus naturellement vers des  sons de synthés, et donc des sons 80's.
    N : Actuellement on est en pleine crise d’identité… (rires)

    B & G : Et qu’est-ce-que vous pensez de la variété française ?
    C : J’aime beaucoup Christophe, notamment Ne Raccroche Pas, morceau que j’ai redécouvert récemment et que j’adore.
    N : Il y a, à tort, une connotation péjorative associée à la variété…
    C : La variété peut être une clé d’entrée. J’ai aimé Karen Cheryl quand elle chantait en anglais, elle m’a ouvert sur le disco ! Et au final, ça m’a amené à Blondie (période disco Atomic , Heart of Glass etc) ! Pour résumer : Karen Cheryl m’a amené à Blondie ! Vous n'avez qu’à mettre ça comme titre de l’interview, et là vous faîtes un carton ! C’est vrai qu’au départ, enfant, j’écoutais beaucoup de variété. Et après, au collège, au lycée, on s’en éloigne un peu, parce qu’il y a les copains… Mais j’aime bien revenir à la variété aujourd’hui, mais pas n’importe laquelle non plus. La variété actuelle ne me plait pas beaucoup par exemple.
    N : C’est un peu la même chose pour moi, mais dans le champ du cinéma. Quand j’étais très jeune, je regardais les films avec Pierre Richard, Louis de Funès, et puis je me suis ouvert à d’autres acteurs et réalisateurs grâces à eux. Côté musique, je pense aussi aux émissions des Carpentier, dans les années 70, il y avait des choses intéressantes là-dedans… Il y avait des choses terrifiantes aussi !
    C : J’adorais également toutes les femmes de Gainsbourg, toutes ces filles qu’il a faites chanter. Et cette manière de chanter beaucoup plus haut qu’elles ne le pouvaient me fascinait. Je trouvais ça très beau.
    N : C’est vrai qu’il les torturait bien comme il faut ! Il était un peu sadique. Je fais un peu la même chose avec Cyril (rires).

    B & G : Il y a souvent une troisième personne avec vous sur scène, Laurence Guatarbes. Qui est-elle ?
    C : Déjà, il faut dire qu’elle sera là à la soirée "This Is French Pop" du 10 avril au Pop In. Elle était au lycée avec moi, et ensuite on était au cours Florent ensemble. Puis on a fait un peu de musique ensemble, guitare-voix. A l’époque on m’a proposé de faire un concert dans un théâtre qui n’existe plus aujourd’hui, le Théâtre de Fortune, rue de l’Ermitage. J’ai accepté, mais je n’avais qu’une seule chanson ! Laurence a été tout de suite d’accord pour me filer un coup de main et assurer le concert avec moi. Elle a aussi fait partie de mon autre groupe, Saint Sébastien.
    N : Mais je ne savais pas tout ça ! J’apprends des choses !
    C : Du coup, maintenant elle est notre invitée, c’est une guest récurrente, comme dans Hélène et les Garçons.
    N : Et elle s’occupe aussi des chorégraphies !
    C : Elle apporte beaucoup sur les chorégraphies, sur les clips et pour le support vocal évidemment…

    B & G : Les clips, parlons-en ! Ils partent dans tous les sens !
    C : Vous ne pouvez même pas imaginer à quel point le tournage de nos clips est un grand bordel ! On ne sait pas trop ce qu’on va faire avant de tourner, on sait juste qu’on va avoir un ou deux jours de fêtes.
    N : En général, on a plein d’idées, mais rien n’est vraiment écrit. Il n’y a pas de découpage. Le réalisateur prend les idées, fait un beau montage et construit a posteriori une sorte de trame. C’était le cas pour les clips de Sous Ma Jupe et Champagne, mais pas pour le clip de C’est La Vie. Ce dernier était plus scénarisé, et nous n’avions pas non plus le même réalisateur.

    B & G : Pourquoi, sur l’EP « Sous Ma Jupe », avez-vous choisi de mettre trois remixes de la même chanson plutôt qu’un ou deux autres morceaux originaux ?
    C : On avait sorti un EP en 2013, qui n’est plus disponible aujourd’hui : « Pop Love », six titres. Il était produit maison, les morceaux sonnaient assez cheap. Cet EP a bien marché, c’est grâce à lui qu’on a fait Les Inrocks Lab, nous sommes allés en quart de finale. On a eu plein de presse, on a fait plein de concert. On a aussi rencontré Caspian Pool, on a eu un vrai coup de cœur pour ce groupe, et en plus on s’est super bien entendu. Jérémy, le mec de Caspian Pool, est aussi producteur (The Pirouettes). Il nous a proposé, comme on avait des problèmes d’argent à ce moment-là, de faire un titre gratuit. Donc on en a fait un ! Et on s’est dit que pour le sortir, il fallait quelque chose d’un peu plus touffu, donc on a placé trois remixes. C’est juste une question de production.

    B & G : Vous faîtes souvent la promo du groupe Le Couleur sur votre page Facebook. Nous les avons interviewés par mail il y a quelques mois (cf. notre interview du groupe Le Couleur). Qu’est-ce-que vous aimez chez eux ?
    N : Rappelons déjà que French Fox a fait un des remixes qui figure sur l’EP « Sous Ma Jupe ». En fait, c’est le manager de Le Couleur, il s’appelle Julien Manaud. C’est aussi le directeur de Lisbon Lux Records, qui nous a signés pour Sous Ma Jupe en Amérique du Nord.
    C : On a vraiment sympathisé avec Le Couleur, et on est surtout très amoureux d’elle (ndlr la chanteuse de Le Couleur). On fait leur promo sur nos réseaux sociaux, on s’envoie des petits cadeaux par la Poste. Je viens de recevoir un truc en bois du Canada, hyper kitsch.
    N : T’as de la chance !

    B & G : Vous allez bientôt entrer en studio pour enregistrer un album. Tout est prêt ? Quelle sera la couleur de ce LP ?
    C : On a fait une première session d’enregistrement au mois de janvier, et on va faire la seconde session début mars. L’album sera produit par la Song Factory et Sans Sebastien. Et Caspian Pool est aussi derrière tout cela. Tout est prêt sur le plan de l’écriture, il me manque juste les paroles d’un refrain. Ce qui est important  c’est que cet album sera une vraie construction, pas une collection de chansons. On n’a pas fait de la récup’. Vous verrez, le titre de l’album est un bon résumé des morceaux qui le composent. Il y une ou deux thématiques, traitées sous différents angles. L’album évoquera la nuit en particulier.
    N : Pour la couleur… Je dirais bleu Klein, entre le bleu du jour et le bleu de la nuit.

    B & G : Quand la sortie de l’album est-elle prévue ?
    C : La sortie du single-teaser de l’album se fera normalement avant l’été. Et l’album sortira soit en fin d’année 2015, soit carrément début 2016. On a beaucoup travaillé, donc on n’a pas envie de sortir notre album comme ça, sans bien préparer la sortie derrière.

    B & G : On va finir l’interview avec le questionnaire « Dernier coup ». Dernier coup de blues ?
    C : Après tous mes cours de chant !
    N : Quand je me suis aperçu qu’un refrain d’une de nos nouvelles chansons ne marchait pas.

    B & G : Dernier coup de cœur ?
    C : Le musée d’Abba à Stockholm. J’ai adoré ! On a même pu chanter Dancing Queen avec les Abba en hologrammes.
    N : Il n’y a pas de vie sentimentale, pas de vie sexuelle non plus quand on écrit un album ! Mais j’ai quand même un coup de cœur : le dernier maxi de Le Couleur (ndlr EP « Dolce Désir »).

    B & G : Dernier coup de rouge ?
    C : Ce n’était pas hier soir pour une fois ! C’était devant la Cérémonie des Césars, c’était un bon coup de rouge. Je tiens à préciser que je suis scandalisé que Pierre Niney’ait eu le César face à Gaspard Ulliel ! Ça c’était le coup de gueule !
    N : Pour moi c’est plutôt un coup de blanc.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires